le radeau

Le radeau

Description

Tout au long de la traversée, l’unique pied à terre de Fabien sera le radeau confectionné spécialement pour le projet. Mesurant 1,88m de haut, 4,30m de long et 2,50m de large, ce trimaran est fabriqué en contreplaqué marine assemblé à la résine époxy, permettant une totale étanchéité du bois. À la fin de la construction, l’ensemble du bateau est recouvert en extérieur d’une couche de fibre de verre/époxy qui sert de blindage contre les chocs et assure toute la solidité et la sécurité essentielles à cette aventure.

À l’intérieur, la solution trimaran permet d’aménager un endroit où on peut se tenir debout : c’est ce qu’il manque généralement sur les engins de traversée et qui fait que l’on perd en musculature au bout de 50 jours. Ici, il sera possible d’assurer une veille à 360° tout en étant debout et en effectuant quelques exercices de jambes tous les jours. La couchette est volontairement étroite pour être bien calé à droite et à gauche par les équipets, condition obligatoire pour bien dormir en mer.

La fabrication de cette embarcation faite sur mesure représente un coût important : presque un tiers des besoins financiers du projet. Il s’agira tout de même de la maison de notre aventurier pendant 50 jours et de son seul moyen de survie.

Fonctionnement

Le radeau étant évidemment dépourvu de voile ou de moteur, il sera simplement poussé par les alizés qui soufflent en permanence entre les îles du Cap-Vert et les Antilles. Quatre dérives sont situées sous l’embarcation et les deux à l’arrière sont connectées aux pilotes automatiques, permettant de garder le cap tout au long du trajet. Ces dérives servent à diriger le bateau, mais elles peuvent aussi faire office d’anti-dérive par vent de travers, voire à freiner l’embarcation si besoin, par fort vent et forte houle par exemple. Chaque dérive est indépendante, les possibilités de réglages sont donc infinies et s’adaptent à toutes les situations. Les « tambours de safran » offrent la possibilité de les relever ou de les sortir de l’eau par exemple pour enlever les sargasses (algues) très présentes depuis des années et qui peuvent arrêter complètement le bateau si elles s’accumulent dans les dérives.

Sur le toit, des panneaux solaires alimenteront le radeau en électricité en continu pendant les 50 jours de voyage. Tout a été pensé afin de garantir une sécurité infaillible, comme la forme du toit permettant au bateau de se retourner dans le bon sens si jamais il se fait rouler par une déferlante.

Matériel à bord

Étant son seul domicile de toute l’aventure, Fabien doit emporter avec lui sur le radeau tout ce dont il aura besoin. Cela comprend le matériel électronique et celui de sécurité, les équipements de nage, les vêtements et tout ce qui constitue la vie à bord d’un tel bateau : nourriture, dessalinisateur d’eau de mer, carnet de voyage, divertissements, communication et relevés scientifiques…

Notre petit baigneur aura notamment un GPS à sa disposition, un téléphone satellite, une radio, un baromètre, un pc portable, une caméra… Tout cela garantira sa sécurité, étant totalement seul du début à la fin du voyage, et lui servira également à communiquer avec l’équipe et le grand public jour après jour.

Conception des plans et fabrication

Les plans : François Lucas

Les plans du radeau ont été réalises par François Lucas, architecte naval nantais. De la grande croisière à la course au large en passant par les bateaux de servitude, les bateaux à moteur ou le refit, François Lucas a une large expérience de conception de tout ce qui navigue. Il navigue régulièrement en course et en croisière et a plusieurs transatlantiques à son actif. Passionné de course au large, il a notamment couru la Mini Transat 650 en solitaire en 2001, la Transquadra en double en 2012, la Fastnet Race en équipage sur Class 40 en 2015, à chaque fois sur des voiliers de sa conception.

Il travaille aussi bien pour des constructions en série à la demande des chantiers navals ou pour des constructions à l’unité. Il a notamment réalisé des plans de bateaux pour Emmanuel Coindre, recordman français de tous les océans (8 traversées océaniques à l’aviron en solo et sans assistance).

Ses plans sont toujours conçus pour simplifier la construction. De nombreux constructeurs amateurs de par le monde ont déjà utilisé ses plans, de 4,50m pour le plus petit à 16m pour le plus grand. Avec des bateaux toujours puissants, rapides, stables et équilibrés, François Lucas est réputé pour être à la pointe de l’innovation.

L’architecte travaille depuis des années avec At.fa.co, atelier de fabrication renommé et en charge de la construction de notre superbe radeau.

La fabrication : At.fa.co

La société At.fa.co est spécialisée dans la fabrication de pièces en matériaux composites et opère dans le secteur nautique. Cet atelier de construction naval est situé à Bouaye, dans la périphérie nantaise. Nous avons le privilège de confier la construction du radeau Ocean Heart à Laurent Sourdille, l’un des fondateurs, qui met en pratique son expertise dans le domaine depuis plus de 20 ans.

L’atelier construit tous types de bateaux : à voiles, à moteur, et autres engins flottants. Il ne s’agit donc pas que de bateaux de course, mais aussi d’embarcations robustes utilitaires, pour la pêche par exemple. Chaque projet de construction est unique, les pièces sont donc produites à l’unité et tout est fait sur mesure.

At.fa.co travaille sur une base composite complète, à base de fibre de verre, de carbone et de résine époxy. L’atelier développe une nouvelle génération de bateaux professionnels, basés sur la sécurité, la maniabilité et l’économie d’énergie. Il s’agit d’un atelier « high-tech de haute couture sur mesure ». Le chantier naval collabore étroitement avec Emmanuel Coindre depuis 2005. Navigateur français, leader de la rame océanique en solitaire avec 8 traversées, multiple recordman du monde sur l’Atlantique, le Pacifique, l’Indien et les 24h. Son deuxième canot a été refité par At.fa.co dans le cadre de l’accompagnement d’Emmanuel des célèbres YouTubeurs McFly et Carlito, pour leur traversée de la Méditerranée à la rame. La société a eu l’occasion de construire des embarcations pour les plus grandes courses nautiques, comme le Vendée Globe et la Route du Rhum.